P R E S E N T A T I O N ….Une passion

« a passion pour le pastel sec date de 2005. Ai fait connaissance avec le pastel sec dans le cadre communal (cours hebdomadaire de deux heures). C’est un moment privilégié que j’essaie de ne rater sous aucun prétexte.

Nous commençons toujours par une composition et ensuite travaillons soit sur un zoom sur la matière, soit sur une extrapolation à partir des formes ou des couleurs de la nature morte. Il nous est également arrivé de devoir exprimer des émotions (voyage dans la mie de pain). Notre professeur, nous demande de lier les éléments visuels réels ou imaginaires afin que cela ‘’raconte une histoire’’.

Comme c’est intéressant de regarder le travail des autres élèves et de partager des impressions :   »là moi je vois un cheval… »…et la personne quelquefois n’a rien voulu dessiner de particulier. Christian, notre professeur, nous laisse tester, faire des erreurs, et  »rattraper » (si cela est possible). Il intervient s’il juge bon de le faire ou si nous le sollicitons. Il est exigeant. L’esquisse doit se faire en dix minutes maximum.

Certains d’entre nous préfèrent composer à partir de figuratif et ne sont, a priori, pas immédiatement à l’aise avec l’abstraction ; mais dès que l’imagination a pris son envol, aucun nuage ne peut l’arrêter…

Nous avons tous notre style, immédiatement reconnaissable.

L’ambiance est sympathique. Inexorablement, l’heure du dîner approchant, la dérive se fait naturellement sur le partage de recettes culinaires mais aussi sur les plantes.

Une fois par an, pendant 6 semaines, nous disposons d’un modèle vivant. Les premières séances se décomposent en postures d’une minute pour ‘’croquer’’ la position du corps. Peu à peu les ‘’poses s’allongent’’ (ainsi que le modèle !). Et lors de la dernière séance, enfin, nous pouvons consacrer au moins une heure, voire deux au nu entier.

Ces merveilleux bâtons, durs, tendres permettent une expression spontanée. Nul besoin de medium, liant etc…Vous emmenez vos pastels partout, de quoi soutenir votre feuille et la fixer…Certains déposent du fixatif entre les couches, d’autres à la fin, d’autres encore ‘’surtout pas’’…

Certains sont adeptes du Pastel Card (feuille de papier abrasif) ou équivalent, d’autres ne supportent pas ce type de support qui use les pastels et n’est pas agréable au toucher, mais….qui a un rendu sans pareil…

Certains peignent par petites touches, d’autres avec véhémence. Certains estompent beaucoup, d’autres jamais, d’autres encore ont une pratique à mi-chemin…

Certains puristes du dessin considèrent que la couleur gâche presque tout, qu’il faut déjà être un peintre averti, ayant, naturellement, « fait les Beaux Arts’’ de France ou de Navarre, avant d’oser mettre des couleurs, si  »vulgaires »…

D’autres, vous laissent vous exprimer à grands coups de couleurs. D’aucuns vous demandent un minimum de construction (ce que je prône)…

Pour certains, il ne faut jamais utiliser ni le noir ni le blanc, qui ne sont pas des couleurs…D’autres font des merveilles juste avec ces deux  »non couleurs »….

Certains considèrent qu’avant de passer à l’abstrait il faut déjà être Van Gogh (RV dans
20 ans à raison de 10h par jour et encore !…).

Peu importe tout cela. Tout s’apprend, tout le monde ne veut pas devenir peintre professionnel. C’est aussi un  »loisir » et surtout un plaisir. Il faut que cela le reste en tout état de cause…

Par contre, mieux vous savez dessiner, plus percutantes seront vos oeuvres (dessins, peintures, nommez les, comme bon vous semble).

Il m’est avis qu’il est des peintres sachant construire à la perfection, avec un grand savoir-faire technique et qui, finalement, personnellement, ne me touchent pas…Tout est affaire de sensibilité …

Certains vous diront que ‘’Ô grand jamais il ne faut travailler à partir de photographies’’…D’autres, plus mesurés, vous stipuleront que si, du moment que vous êtes auteur de la prise de vue, car il s’agit de votre perception. En outre, ils ajoutent que la configuration du paysage n’est jamais la même (la lumière change). Ainsi, au lieu de revenir le lendemain à la même heure, en supposant que la météo soit identique, vous pouvez parfaitement continuer en atelier…

Nos doigts sont les seuls intermédiaires entre le support et le pastel. Le rendu dépend de la manière dont nous peignons, presque de notre état d’âme du moment et de notre style.

Apprenez, absorbez tout ce qui vous est transmis sur la construction, les ombres et lumières, les petits croisés pour faire le mimosa en fond, sur tout…

Un tableau au pastel, en général, doit s’encadrer avec un passe partout, mais d’autres stipulent que sous verre ‘’ça ne bouge pas’’…Je le leur redemanderai dans 10 ans….

Certains font des merveilles avec une gamme réduite en choix de pastels, d’autres en possèdent des centaines.

Attention ! Si la passion du pastel vous prend, vous collectionnerez ces bâtonnets, vous voudrez avoir un maximum de nuances ! Pour ma part, dès que j’en ai l’occasion, je complète mes gammes de couleurs. Je m’achète des pastels comme certains des bonbons….

J’utilise plusieurs marques de pastels secs (Rembrandt, mais surtout Sennelier, Schmincke…). J’utilise peu mes des crayons Carthobello. Je fixe à la fin mais il m’est arrivé de fixer  »entre »……Le fixatif ‘’fonce’’ le dessin.

J’ai suivi le conseil de Vanina des Pastellistes de France : couper chaque pastel en deux, en ranger une moitié dans le contenant que l’on emmène et l’autre, dans des boîtes à petits tiroirs en bois à la maison. Astucieux…

…Les Pastellistes de France…Une grande rencontre qui m’a aidée à progresser de façon fulgurante (mais aussi alliés aux cours de Christian depuis 10 ans quand même), d’après une amie assistant au même cours hebdomadaire communal.

Les Pastellistes de France : des cours à la journée, sur plusieurs jours, des stages en province, à l’étranger, en atelier, en extérieur et même un bateau-croisière avec cours.

Vous êtes accueillis à bras ouverts, vous avez droit à une démonstration par un Maître Pastelliste. Vous avez le choix entre composition et portrait/nu.

Trois ou quatre natures mortes vous sont proposées, toujours arrangées avec finesse. Vous repartez en général avec un tableau terminé, prêt à encadrer à la fin de la journée, si vous avez tendance à tout encadrer, ce qui n’est pas mon cas.

Quel plaisir ! Quel bonheur de constater les différentes compositions des élèves, avec chacun son style et le point de vue suivant lequel le chevalet est placé…Rien que d’évoquer tout cela, la pulpe de mes doigts réclame cette poudre onctueuse, ce contact physique et direct entre le papier et les bâtonnets…Je n’aurais pas assez d’une vie pour faire naître les divers croquis emprisonnés dans mes carnets et les centaines de photos que j’ai le dessein de mettre sur papier pastel !

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