TECHNIQUES- LE MATERIEL

 

lettrine L marron bleua technique du pastel s’apparente à la fois au dessin et à la peinture. Certains artistes utilisent une technique proche du fusain fondée sur l’utilisation de lignes et l’estompage, d’autres ont une approche picturale en superposant des couches épaisses de couleur. Les possibilités du pastel sont très étendues.

 

LE MATERIEL

Les bâtons de pastel sec

Le pastel se présente sous forme de bâtonnets constitués de craie blanche (kaolin, blanc d’Espagne, etc) et de pigments colorants, réduits en poudre et mixés avec de l’eau et une colle : le liant (gomme arabique). Il est fabriqué en deux qualités : sec et doux.

Les fabricants offrent une large gamme de couleurs qui peut être étendue à l’infini par mélanges et superpositions en cours de travail.

Le pastelliste travaille avec ses doigts ou directement avec le bâtonnet suivant les effets qu’il désire obtenir : estompages, hachures, touches vigoureuses, etc.

 

Les supports

Les uns travaillent sur du papier spécial pastel, d’autres sur du papier aquarelle, du médium, du papier kraft, du papier Pastel Card (ou équivalent) très abrasif…tout est possible. En général du simple papier pastel Canson, Fabriano ou autre est largement suffisant….mais il y a de plus en plus d’adepte du Pastel Card.

  

Les fournitures additionnelles

Cf le tableau concernant le tarif moyen par type de matériel.

  

La conservation, l’encadrement et le stockage des oeuvres

La fragilité du pastel implique une technique de conservation particulière car un pastel non protégé se dégrade à la moindre manipulation. La meilleure protection reste l’encadrement sous verre, avec un passe-partout. Il est aussi d’usage de fixer les œuvres. Le stockage se fait à plat, face peinte contre une feuille de papier cristal.

Les musées possèdent des pastels vieux de 400 ou 300 ans. Ils ont gardé toute leur fraîcheur. Les œuvres au pastel sont protégées par une glace.

Contrairement à la peinture à l’huile, sujette à l’oxydation, les pastels se conservent parfaitement à la lumière du fait de leurs constituants neutres : craie, argile blanc, etc…(les couleurs de synthèse fragiles à la lumière sont signalées par les fabricants).

En réalité le seul réel danger est l’humidité qui endommage les supports (moisissure du papier, toile, etc). Pour le pastel comme pour les œuvres à l’huile, les chocs ou frottements sont évidemment à éviter.

 

Tarifs du matériel en € (fournitures étrangères reconverties et prix

tableauprix

 

LES TECHNIQUES PICTURALES

 

Mise en place du dessin

1ère étape : dessiner les contours (et quelques détails du sujet si besoin) à l’aide de crayon(s) pastel, fusain, sanguine…La préparation d’une œuvre s’exécute en traits légers, sans appuyer, de façon à pouvoir rectifier les erreurs à tout instant, sans blesser le support (papier)

2ème étape : à l’aide d’un ou deux crayons pastel (un blanc et un marron par exemple) ou simplement d’un fusain, d’une sanguine, nous ‘’posons les valeurs’’. Il s’agit de définir les zones d’ombre et celles éclairées, de la lumière la plus vive aux lumières tamisées, jusqu’aux ombres les plus intenses.

 

Mise en couleur et finition de l’oeuvre

3ème étape : chaque partie du sujet est teintée légèrement avec sa couleur (un jaune pour un citron, un rouge pour une pomme, etc.) Cette dernière étape donne une vue d’ensemble de l’oeuvre future, l’artiste en corrige certains éléments. Le dessin peut alors, à ce stade, être fixé à l’aide d’un fixatif (ou pas). Nota : procéder en extérieur si possible ou dans une pièce aérée.

Il n’y a pas de recette particulière pour achever une oeuvre au pastel, seule une longue expérience permet aux pastellistes d’acquérir une technique particulière qui mettra leur  talent en valeur.

Certains adoptent la technique de l’estompage, des mélanges et la superposition de couleurs ; d’autres, celles des hachures. D’autre encore,  peignent par aplats de couleurs, excluent les ombres et les lumières, ou encore peignent par touches comme les peintres impressionnistes. Certains optent pour le mélange optique (superposition de traits de couleur).

De nombreux pastellistes se servent à la fois de toutes ces techniques, chacun d’eux ayant son propre « savoir-faire ». La beauté d’une oeuvre dépend de la maîtrise technique et du talent de chaque pastelliste. Certains travaillent aussi avec des pinceaux, Pan Pastels (pastel en poudre à utiliser avec un pinceau)…Tout est possible. D’autres mélangent le pastel à d’autres techniques…

 

Le pastelliste peut utiliser ses bâtonnets de différentes manières :

  • avec le chant pour des traits précis
  • avec la tranche pour le travail des surfaces
  • écrasé pour étaler la poudre sur le support et produire une zone de couleur floue

 

Une pression contrôlée et ces trois techniques permettent une grande richesse de traits et de textures, mais la vraie force du pastel est certainement la pureté et la vibration de ses couleurs.

Poster un commentaire

Laisser un commentaire